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Daçaratha, ce prince à la haute renommée, qui a nom Râma, attend avec son frère et son épouse à la porte de ton ermitage. Il désire voir ta révérence ; il vient ici lui apporter son hommage : fais-moi connaître, saint anachorète, ce qui est à faire dans la circonstance à l’instant même. »

À peine le solitaire eut-il appris de son disciple que Râma venait d’arriver, en compagnie de Lakshmana et de l’auguste Vidéhaine : « Quel bonheur ! s’écria-t-il ; Râma aux longs bras est arrivé chez moi avec son épouse : j’aspirais dans mon cœur à son arrivée ici même ! Va ! que Râma, dignement accueilli avec son épouse et Lakshmana, soit promptement introduit ici ! Et pourquoi ne l’as-tu pas fait entrer ? »

Celui-ci entra donc, promenant ses yeux partout dans l’ermitage de l’homme aux œuvres saintes, tout rempli de gazelles familières. Alors, environné de ses disciples, tous vêtus de valkalas tissus d’écorce et portant des manteaux de peaux noires, le grand anachorète s’avança hors de la chapelle. À l’aspect de cet Agastya, le plus excellent des solitaires, qui soutenait le poids d’une cruelle pénitence et flamboyait comme le feu, Râma dit à Lakshmana : « C’est Agni, c’est Lunus, c’est le Devoir éternel qui sort du Sanctuaire et vient au-devant de nous, arrivés dans son temple.

« Oh ! que de lumière dans ce nimbe du bienheureux ! » À ces mots, le noble Daçarathide s’avança, et, comblé de joie, il prit avec sa belle Vidéhaine et Lakshmana les pieds du rishi dans ses mains : puis, s’étant incliné, il se tint devant lui, ses mains jointes, comme il seyait à la civilité.

Alors, quand l’anachorète eut baisé sur la tête le pieux