perfection suivant les règles, les deux frères qui connaissaient tous les chants le répétaient sur tous les tons.
28. Ce (poème) salutaire, qui procure le contentement et possède tous les charmes de la Çruti, les deux (artistes) dont la renommée s’étendait partout, le chantaient un jour là (dans Ayodhyâ).
29. Le frère aîné de Bharata les aperçut dans les rues et les voies publiques ; il introduisit chez lui les deux frères Kuça et Lava.
30. Râma, le destructeur de ses ennemis, leur rendit les honneurs qui leur étaient dus. Le souverain siégeait sur un trône d’or céleste.
31. Il était entouré de ses ministres et de ses frères assis à ses côtés. À la vue des deux frères, doués de beauté et de modestie,
32. Râma dit à Lakshmana, à Çatrughna et à Bharata : Écoutez le récit de ces deux (jeunes gens), beaux comme des Dévas.
33. Sur son invitation, les deux (jumeaux) chantèrent à l’unisson ce poème au sens varié ; ils prolongeaient, au gré (des auditeurs), leurs modulations pleines de suavité, d’harmonie.
34. Leur chant rythmé, cadencé, expressif, réjouissait tout l’être, l’esprit et le cœur. Il fit entrer par les oreilles le bonheur dans (l’âme de) l’assemblée.
35. — Ils possèdent les qualités qui distinguent les rois, ces deux Munis, Kuça et Lava, doués d’un grand Tapas. De plus, (ce récit de) mes actions procure la félicité, dit-on, (tant) est grande sa vertu. Écoutez-(le donc). —
36. Les deux jeunes gens, stimulés par ces paroles de Râma, chantèrent en observant soigneusement les modes et les règles, pendant que Râma, au milieu de son entourage, sentait son âme s’attacher de plus en plus à l’existence.
Le premier des poèmes, œuvre de Vâlmîki, le Rĭshi,
Le quatrième Sarga du Bâlakânda.