hommes de couleur ont détruit les municipalités ; ils ont remis à leur place les anciens agens du pouvoir arbitraire ; ces agens sont des contre-révolutionnaires ; enfin, ils en portent les signes ; la cocarde blanche est portée par les hommes de couleur.
Qui assure que ces faits existent ? Les colons blancs ? Mais on sait combien de fois déjà ils ont été convaincus de mensonge. A-t-on oublié toutes leurs calomnies contre la société des Noirs, dont ils ne parlent plus aujourd’hui, parce que tout est connu ? A-t-on oublié le faux décret du 17 septembre, envoyé dans les colonies pour faire égorger M. Mauduit ? A-t-on pu oublier enfin tout ce dont ils se sont rendus coupables pour arriver à l’indépendance à laquelle ils visent, et à laquelle ils n’ont pas renoncé ? Ah ! si l’on n’a pu oublier toutes leurs manœuvres, on doit se défier avec raison de tout ce qui vient d’eux, et on doit présumer que les faits qu’ils présentent aujourd’hui comme réels, sont au moins défigurés ; car leur grand talent est de tout embrouiller pour cacher toutes leurs manœuvres et se donner encore l’air d’aimer notre révolution, eux qui la détestent si cordialement.
Il me semble qu’il y a un moyen bien simple