dictée des colons, et dans le sens qu’ils desiroient.
Il est nécessaire de relever les erreurs dans lesquelles le rapporteur du comité colonial a mis l’assemblée constituante, afin d’éclairer celle-ci sur la grande question qui va être portée à la discussion.
M. Barnave a répété, dans tous ses rapports, d’après les colons, que si jamais les hommes de couleur étoient assimilés aux blancs, les esclaves se révolteroient et les colonies seroient perdues.
Le ton affirmatif du rapporteur a dû nécessairement décider rassemblée à ne point assimiler les hommes de couleur aux blancs, dans la crainte de voir se réaliser cette fausse prophétie.
Mais aujourd’hui que l’expérience a prouvé que les colonies n’ont pu être sauvées que par l’assimilation parfaite des deux classes, opérée par le concordat du 11 septembre ; l’assemblée nationale actuelle qui voit, par expérience, que ce qui étoit annoncé devoir perdre les colonies, les a au contraire sauvées, rectifiera les erreurs où avoit été entraînée l’assemblée constituante, et retirera le décret du 24 septembre, puisqu’en ce point il est contraire à la sûreté des colonies.