avantage, saisissent cette occasion, et lèvent l’étendard de la révolte.
Peut-être des gens mal-intentionnés contre le nouvel ordre de choses les ont-ils aussi secondés. Nous desirons que les recherches les plus scrupuleuses fassent connoître les auteurs de ces troubles affreux ; car nous savons que les ennemis des hommes de couleur ont eu la noirceur de vouloir les faire suspecter d’en être les auteurs. Tel est le caractère des tyrans, de prêter à leurs victimes leurs sentimens atroces.
M. de Blanchelande, dans une de ses lettres lue à l’assemblée nationale, disoit que dans la partie de l’ouest, c’étoit les hommes de couleur qui s’étoient joints aux esclaves, et qu’ils avoient forcés les blancs à passer un concordat avilissant pour ces derniers. On connoît ce concordat ; y est-il fait mention des esclaves, et pourroit-on penser que, si les esclaves de cette partie eussent aidé les hommes de couleur à reconquérir leurs droits, ils n’eussent pas exigé et des hommes de couleur, et des blancs qui l’ont signé, de statuer pour eux ?
C’est donc une calomnie de M. Blanchelande, ou de ceux qui dirigent sa plume.
Une brochure ignorée, quoique distribuée à l’assemblée nationale et signée Bailli, compagnon ;