forfaits, si un de ces imprimés n’étoit parvenu jusqu’ici, quoiqu’imprimé à S.-Domingue.
Malgré toutes les recherches de ces hordes effrénées, Ogé, avec une vingtaine des siens, avoit échappé, et s’étoit réfugié dans la partie Espagnole. Ils furent arrêtés et conduits dans les prisons du Cap, d’où ils ne sont sortis que pour être traînés à l’échafaud, en vertu d’un jugement aussi inique qu’illégal. À cette époque, tout homme de couleur riche, sur de simples dénonciations, étoit arrêté et conduit dans les prisons, et n’en sortoit qu’au moyen d’une forte rançon.
Les mêmes scènes se répétoient dans différens endroits de la colonie ; si les prétextes n’étoient pas les mêmes, les résultats étoient toujours de dépouiller, de vexer les hommes de couleur, et de les réduire au silence à force de les tourmenter.
Au Fond Parisien, on assemble les hommes de couleur par ordre de la municipalité de S.-Marc, pour leur faire prêter un nouveau serment ; on exige qu’ils ajoutent au serment décrété, le respect et la soumission entière aux blancs. À ces derniers mots, ils comprennent que les blancs veulent les rendre de pures machines entre leurs mains, avec lesquelles ils