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pensoient comme moi à l’égard des droits que les hommes de couleur réclamoient ; qu’ils avoient des propositions à me faire à ce sujet. En conséquence, je me rends à Paris avec ce M. S.-Germain. Rendu chez lui, il me dit, en parlant des colonies : Nous devrions peu nous embarrasser des affaires de la France ; nous devrions tous partir pour Saint-Domingue ; vous avez toute la confiance des hommes de couleur ; et là, nous nous arrangerions. — Je lui répondis que je ne pensois pas ainsi, que j’étois François, et que je voulois mourir François. Nous en restâmes là, et nous fûmes ensemble à l’hôtel Massiac. Nous rencontrâmes dans l’escalier M. Gualeffey, qui étoit alors le président de l’hôtel Massiac ; et M. Saint-Germain, en le saluant, lui dit : — M. le marquis, voilà M. Raymond. — Arrivés dans la salle qui précédoit celle de l’assemblée, M. Saint-Germain me quitte, en me disant qu’il va m’annoncer. Il resort peu de temps après, et m’introduit. Là, M. Gualeffey, ainsi que d’autres personnes que je ne connoissois pas, me firent différentes questions sur les demandes que j’avois à former, et sur les mémoires que j’avois adressés aux ministres. J’y répondis, toujours en leur déclarant que je ne voulois m’adresser qu’à l’assemblée nationale pour les réclamations que j’avois à faire, et je me re-