Page:Raimond - Mémoire sur les causes des troubles et des désastres de la colonie de Saint-Domingue, 1793.djvu/66

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

visme. Il nous paroît, qu’une pareille mesure opéreroit le plus grand bien, parce que les ôtages devant répondre respectivement des individus qu’ils auroient fait entrer dans les compagnies, prendroient soin de n’y placer, que des hommes dont ils seroient assurés.

2°. La responsabilité des otages, détruirait toute espèce de défiance entre les individus des différentes couleur qui seroient connus ; les compagnies qui ne seroient pas soldées, seroient composées de propriétaires, et elles seroient requises toutes les fois que quelques rixes ou troubles s’éleveroient dans la colonie. Les officiers de ces compagnies seroient nommés par elle même ; l’état-major, de ces compagnies avec un pareil nombre de bons officiers et soldats, formeroient un conseil pour juger sur le fait des troubles.

Quant aux compagnies soldées, elles seroient également composées des individus des trois couleurs ; ces compagnies, nommeroient leurs officiers jusqu’au grade de capitaine ; les autres grades et tout l’état-major seront pris en France parmi les officiers des gardes nationaux qui auront le mieux mérité et donné les plus grandes preuves de civisme.

L’état-major et tous les officiers de ce