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Elle vient ! la voilà ! c’est elle !
Âme joyeuse et front rêveur ;
Miroir qui reflète et révèle
Les rayons tristes du bonheur !
Elle a paré son frais visage
De ses sourires les plus doux ;
Elle a parfumé son langage
Tout exprès pour le rendez-vous.
Les deux mains pleines de caresses
Elle prend vers moi son essor,
Et l’ardent essaim des tendresses
Sur mon cœur vient s’abattre encor !
Pourtant depuis l’épreuve amère
J’avais bien cru mettre au cercueil
La folle passion dernière
Dont ma raison mena le deuil.
Mais cet amour-là fut sans doute
Un amour qui, mal enterré,
S’en revient flâner sur la route
De son convoi prématuré.