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Dès le début de notre amour, Marthe m’avait donné une clef de son appartement, afin que je n’eusse pas à l’attendre dans le jardin, si, par hasard, elle était en ville. Je pouvais me servir moins innocemment de cette clef. Nous étions un samedi. Je quittai Marthe en lui promettant de venir déjeuner le lendemain avec elle. Mais j’étais décidé à revenir le soir aussitôt que possible.

À dîner, j’annonçai à mes parents que j’entreprendrais le lendemain avec René une longue promenade dans la forêt de Sénart. Je devais pour cela