Page:Radiguet - Le Diable au corps, Grasset, 1923.djvu/68

Cette page a été validée par deux contributeurs.




La joie de donner enfin satisfaction à mon père comblait un peu le vide sentimental dans lequel je me trouvais, car, si je croyais ne plus aimer Marthe, je la considérais du moins comme le seul amour qui eût été digne de moi. C’est dire que je l’aimais encore.


J’étais dans ces dispositions de cœur quand, à la fin de novembre, un mois après avoir reçu une lettre de faire-part de son mariage, je trouvai, en rentrant chez nous, une invitation de Marthe qui commençait par ces lignes :