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Une chose étonnait mon père. La lettre du censeur n’arrivait pas. Il me fit à ce sujet sa première scène, croyant que j’avais soustrait la lettre, que j’avais feint ensuite de lui annoncer gratuitement la nouvelle, que j’avais ainsi obtenu son indulgence. En réalité cette lettre n’existait pas. Je me croyais renvoyé du collège, mais je me trompais. Aussi mon père ne comprit-il rien lorsqu’au début des vacances, nous reçûmes une lettre du proviseur.

Il demandait si j’étais malade et s’il fallait m’inscrire pour l’année suivante.