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l’accompagnai chez ses beaux-parents, dans l’état d’esprit d’un condamné à mort espérant jusqu’au dernier moment qu’un coup de main se fera sur la route du supplice. Je voyais s’approcher la rue, sans que rien ne se produisît. Mais soudain, Marthe, frappant à la vitre, arrêta le chauffeur du taxi devant un bureau de poste.

Elle me dit :

— Attendez-moi une seconde. Je vais téléphoner à ma belle-mère que je suis dans un quartier trop éloigné pour arriver à temps.

Au bout de quelques minutes, n’en pouvant plus d’impatience, j’avisai une marchande de fleurs et je choisis une à une des roses rouges, dont je fis faire une botte. Je ne pensais pas tant au plaisir de Marthe qu’à la nécessité pour elle de mentir encore ce soir pour expliquer à ses parents d’où venaient les roses. Notre projet, lors de la première rencontre, d’aller à une aca-