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Le lendemain, je trouvais Marthe au lit, comme d’habitude. Je voulus l’y rejoindre ; elle me repoussa, tendrement. « Je ne me sens pas bien, disait-elle, va-t’en, ne reste pas près de moi. Tu prendrais mon rhume. » Elle toussait, avait la fièvre. Elle me dit, en souriant, pour n’avoir pas l’air de formuler un reproche, que c’était la veille qu’elle avait dû prendre froid. Malgré son affolement, elle m’empêcha d’aller chercher le docteur. « Ce n’est rien, disait-elle. Je n’ai besoin que de rester au chaud. » En réalité, elle ne voulait pas, en m’envoyant, moi, chez