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Jacques ne comprenait rien à l’attitude de sa femme. Marthe, plutôt bavarde, ne lui adressait pas la parole. S’il lui demandait : « Qu’as-tu ? » elle répondait : « Rien. »

Mme Grangier eut différentes scènes avec le pauvre Jacques. Elle l’accusait de maladresse envers sa fille, se repentait de la lui avoir donnée. Elle attribuait à cette maladresse de Jacques le brusque changement survenu dans le caractère de sa fille. Elle voulut la reprendre chez elle. Jacques s’inclina. Quelques jours après son arrivée, il accompagna donc Marthe chez sa mère,