Page:Radiguet - Le Diable au corps, Grasset, 1923.djvu/116

Cette page a été validée par deux contributeurs.



Je passais toutes mes nuits chez Marthe. J’y arrivais à dix heures et demie, j’en repartais le matin à cinq ou six. Je ne sautais plus par-dessus les murs. Je me contentais d’ouvrir la porte avec ma clef ; mais cette franchise exigeait quelques soins. Pour que la cloche ne donnât pas l’éveil, j’enveloppais le soir son battant avec de l’ouate. Je l’ôtais le lendemain en rentrant.

À la maison, personne ne se doutait de mes absences ; il n’en allait pas de même à J… Depuis quelque temps déjà, les propriétaires et le vieux ménage me voyaient d’un assez mauvais