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resta stupéfaite lorsque d’une touffe d’herbes je sortis mon panier, sous l’œil de la sentinelle. L’histoire du panier l’amusa bien. Je n’en craignais plus le grotesque. Nous marchions, sans nous rendre compte de l’indécence de notre tenue, nos corps collés l’un contre l’autre. Nos doigts s’enlaçaient. Ce premier dimanche de soleil avait fait pousser les promeneurs à chapeau de paille, comme la pluie les champignons. Les gens qui connaissaient Marthe n’osaient pas lui dire bonjour ; mais elle, ne se rendant compte de rien, leur disait bonjour sans malice. Ils durent y voir une fanfaronnade. Elle m’interrogeait pour savoir comment je m’étais enfui de la maison. Elle riait puis sa figure s’assombrissait ; alors elle me remerciait, en me serrant les doigts de toutes ses forces, d’avoir couru tant de risques. Nous repassâmes chez elle pour y déposer le panier. À vrai dire, j’entrevis