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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

tact de son entrée, retrouva son assurance. Et le bravo du prince sentait si peu l’ironie que tout le monde respira.

Mahaut s’assit. « On ne peut mépriser plus galamment, » pensa-t-elle. Il était au-dessus de ses forces d’imaginer comment François pouvait la juger.


Chacun, comme en cachette, abandonnait ses oripeaux.

— Eh bien, nous n’avons guère travaillé au bal, dit Anne. D’ailleurs, c’est ma faute.

— Vous partez déjà ? dit à Mirza et à sa nièce Mahaut, qui n’aspirait qu’au départ général. Elle eût voulu crier : « Allez-vous-en ! ». Elle sentait ses forces fondre. « Pourvu que je ne m’évanouisse pas avant le départ du dernier ! » Ce dernier, ne serait-ce pas François ? Mahaut redoutait de lui offrir le spectacle de sa faiblesse.

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