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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

avec lesquels Mahaut et François se sentissent à l’aise à la campagne.

L’amour accorde tout le monde. Certes Mirza n’aimait pas sa nièce comme François Mahaut, mais de la manière dont Séryeuse croyait aimer : Mirza aimait purement. En face de ce visage enfantin et qui avait déjà pleuré un époux, Mirza ne pouvait retenir une tendresse, que Paris, toujours à l’affût du mal, n’avait pas tardé à juger excessive de la part d’un oncle.

C’était leur blancheur mal comprise qui rapprochait sans qu’ils s’en doutassent Mirza, la jeune Persane, les Orgel et François. Ils allaient, pourrait-on dire, la cacher hors de Paris.


Nous avons montré à Robinson Mirza tel que le peignait le monde. Nous en fîmes donc une peinture inexacte. Par exemple cette vertu que tous lui concédaient, le sens du plaisir, c’était le sens de la poésie. Mirza d’ailleurs entendait

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