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Anne voulait donner un dîner en l’honneur de Mme de Séryeuse. François objecta qu’elle n’aimait pas sortir le soir. On décida un déjeuner.

Après ce repas François et sa mère quittèrent ensemble les Orgel. Mme de Séryeuse était un peu étourdie par tant de monde. Après qu’ils eurent fait quelques pas en silence :

— Quelle personne charmante, dit-elle, que Mme d’Orgel. Je n’en souhaiterais pas d’autre pour bru.

« Et moi, pas d’autre pour femme », pensa-t-il tristement. Mais il ne répondit rien. Il voyait dans les paroles de sa mère la certitude de son destin, la preuve que son cœur ne se trompait pas.

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