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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

d’Anne d’Orgel, que Champigny avait mis en verve, et qui, ce soir-là, se dépassa à propos des Grimoard.


Cependant la nouvelle se répandit vite jusqu’à l’office.

— À la longue, M. le Comte a dû trouver cela plus commode, dit sentencieusement un valet de pied. & L’office n’est pas loin du salon. Ce domestique précédait la médisance ; il formula ce qu’on allait chuchoter, et même dire tout haut.


Au moment de partir, François porta la main de Mme d’Orgel à ses lèvres. Anne les empoigna tous deux : « Voulez-vous bien dire au revoir autrement à votre cousine, et me faire le plaisir de l’embrasser. »

Mme d’Orgel se recula. Ni elle ni Séryeuse n’avaient plus envie de s’embrasser que d’entrer vifs dans le feu, mais chacun pensa qu’il fallait n’en

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