avaient pu contracter des alliances, ces mots pour Mme de Séryeuse embrassaient toute l’île. Elle trouva le comte bien cavalier, et crut qu’il voyait peut-être en elle une descendante des nègres. Pour la première fois elle eut l’orgueil de sa race. Elle dit à Mahaut :
— M. d’Orgel a raison : l’alliance de votre famille avec les Sanois n’a rien d’imprévu. C’était un des deux ou trois partis possibles…
Mahaut, sa cousine !
François se demandait s’il devait s’en réjouir ou s’en attrister. Il pensait à ses cousines germaines, si fades, avec lesquelles il avait passé son enfance, et qui l’avaient tant ennuyé. Il se disait avec mélancolie que Mahaut aurait pu tenir leur place, qu’il aurait pu être élevé avec elle.
Car il ne doutait pas une minute de la force de ces liens ; ce qui pouvait paraître comique chez Séryeuse, mais combien plus fou chez le comte d’Orgel.