Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/139

Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE BAL DU COMTE D’ORGEL

— Enfin je ne me trompe pas, vous êtes alliés à la fois aux Tascher, et aux Desverge de Sanois ?

— Oui, dit Mme d’Orgel, comme si c’était un aveu pénible.

Pourquoi ce trouble ? La pensée qu’elle était liée à François par des liens, même ténus, la gênait. Elle remit à plus tard l’explication de son malaise. Elle ne pensa qu’à ce que son attitude avait de peu cordial envers Mme de Séryeuse et François.

François était lui-même si troublé qu’il ne remarqua pas l’accueil fait par Mme d’Orgel à ce cousinage.


Anne d’Orgel n’était pas encore revenu de ce coup de théâtre :

— Voici qui aurait fait plaisir à mon père, dit-il à François. Il me reprochait mes amis, il répétait : « De mon temps, on n’avait pas d’amis, on n’avait que des parents. » Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il vous eût agréé, ajouta-t-il en riant.

— 111 —