ne pouvoit se résoudre à admettre une cause surnaturelle, Néanmoins, s’il y avoit un passage, comment expliquer les motifs de sa retraite ? Comment ne trouvoit-on aucune trace de sa marche ? Tout étoit rangé comme la veille.
Le comte, lui-même, aida à lever la tapisserie de toutes les pièces, pour découvrir si elle cachoit une ouverture. On n’en reconnut aucune ; et le comte se retira après avoir fermé la première chambre, et mit la clef dans sa poche. Il donna des ordres pressans pour qu’on cherchât Ludovico jusque dans le voisinage, et se retira dans son cabinet avec Henri. Ils y restèrent long-temps. Quel qu’eût été le sujet de la conférence, Henri, de ce moment, perdit beaucoup de sa gaîté ; il devenoit grave et réservé quand on traitoit le sujet qui alarmoit toute la famille.
À la disparition de Ludovico, le baron de Sainte-Foix sembla confirmé dans toutes ses opinions sur la probabilité des apparitions. Il étoit néanmoins difficile d’en marquer le rapport avec le sujet actuel. On ne peut attribuer le crédit qu’elles acquirent alors, qu’à l’état de sensibilité excessive où la curiosité et l’effroi avoient réduit tous les esprits de la maison. De ce moment, le baron