coup de choses à vous raconter, disoit tout bas la pauvre fille.
— La porte est fermée, reprit sa maîtresse.
— Oui, madame ; mais, de grâce, ouvrez-la.
— Le signor a la clef, dit madame Montoni.
— Ô vierge Marie ! s’écria Annette ; que deviendrons-nous ?
— Aidez-nous à sortir, dit sa maîtresse. Où est Ludovico ?
— Dans la salle en bas, avec les autres, madame. Il combat avec le plus fort.
— Il combat ! Et qui donc combat encore ? s’écria madame Montoni.
— Le signor, madame, et tous les signors, et bien d’autres.
— Y a-t-il quelqu’un de blessé, dit Emilie d’une voix tremblante ?
— Oui, mademoiselle. Il y en a qui sont à terre tout couvert de sang. Ô mon Dieu ! tâchez que je puisse entrer, madame ; les voilà qui viennent. Ils vont me tuer !
— Sauvez-vous, dit Emilie, sauvez-vous ; nous ne pouvons pas ouvrir la porte.
Annette répéta qu’ils venoient, et prit la fuite.
— Calmez-vous, madame, dit Emilie ;