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sonne ; l’aîné de ces enfans lui dit que son père étoit aux champs, que sa mère étoit dans la vallée, et ne tarderoit pas à revenir. Valancourt songeoit à ce qu’il falloit faire, quand la voix de Michel résonna tout-à-coup sur les roches au-dessus, et fit retentir leurs échos. Valancourt répondit aussi-tôt, et s’efforça de l’aller joindre ; après un travail pénible entre les branches et les rochers, il parvint enfin jusqu’à lui, et ce ne fut pas sans peine, qu’il en obtint un peu de silence. La route étoit fort loin du lieu où se reposoient Saint-Aubert et Emilie. Il étoit difficile de ramener la voiture ; il eût été trop fatigant pour Saint-Aubert de gravir tout le bois comme lui-même l’avoit fait, et Valancourt étoit fort en peine de trouver un chemin plus praticable.

Pendant ce temps, Saint-Aubert et Emilie s’étoient rapprochés de la chaumière, et se reposoient sur un banc champêtre appuyé entre deux pins, et couronné de leurs feuillages ; ils avoient observé Valancourt, et attendoient qu’il les rejoignît.

L’aîné des deux enfans avoit quitté son jeu pour regarder les voyageurs ; mais la petit continuoit ses gambades, et tourmentoit son frère pour qu’il revînt l’aider.