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milieu par une grille à travers laquelle le pénitent agenouillé pouvait confier au confesseur les crimes dont sa conscience était chargée. C’était un des plus sombres réduits qu’on pût imaginer.

— Qu’avez-vous à nous dire à propos de ce confessionnal ? demanda un des étrangers.

— Je voulais, répondit l’Italien, vous le faire remarquer. C’est là qu’il y a quelques années s’est fait une confession qui se rattache à une histoire terrible. Si vous le voulez, je vous la communiquerai : je l’ai par écrit, de la main d’un jeune étudiant de Padoue qui se trouvait à Naples, peu de temps après que la confession fût rendue publique.

— Vous nous surprenez beaucoup, interrompit un des étrangers. Je croyais que la confession était reçue par les prêtres sous le sceau du secret.

— Votre observation est juste, répondit l’Italien ; ce secret n’est jamais violé que par le commandement exprès d’une autorité supérieure et dans des circonstances qui justifient cette violation. Quand vous aurez lu ce récit, votre étonnement cessera.

Comme il achevait ces paroles, l’assassin sortit du confessionnal, traversa le chœur et les étrangers, saisis à sa vue, détournèrent les yeux, puis ils quittèrent l’église.