Page:Radcliffe - Le confessionnal des pénitents noirs, 1916.djvu/3

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les voyageurs pénétrèrent plus avant dans le saint lieu et aperçurent un religieux chargé de montrer aux touristes les objets dignes d’attirer leur attention. Sous la conduite de celui-ci, ils visitèrent les chapelles. Ils revenaient sur leurs pas, lorsqu’ils virent à nouveau l’étrange moine qui se glissait dans un confessionnal caché dans l’ombre. L’un d’eux demanda au religieux qui était cet homme.

— C’est un assassin, répondit tranquillement le religieux.

— Un assassin ! s’écria l’étranger. Et il reste en liberté ?…

— Il a trouvé ici, répondit le religieux, un asile où personne n’a le droit de l’arrêter.

— Est-ce bien possible ?

— Le cas est coutumier chez nous, dit un Italien qui accompagnait les étrangers. L’assassinat est si fréquent, parmi nous, que sans l’usage des lieux d’asile, les meurtriers tombant après leurs victimes, nos cités seraient bientôt à moitié dépeuplées… Observer le confessionnal où cet homme vient d’entrer.

Les étrangers se tournèrent vers ce confessionnal qui était divisé en trois compartiments, tendus à l’intérieur d’une étoffe noire. La partie du milieu était le siège du confesseur ; à droite et à gauche, s’ouvraient deux autres logettes, séparées de celle du