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dits masqués la surveillait et la menaçait du geste. La pauvre vieille femme, à la vue d’Elena, se mit à supplier ces hommes, plus pour sa maîtresse que pour elle-même ; vains efforts !

Elena fut entraînée de la maison dans le jardin. Là, elle perdit connaissance.

Quand elle revint à elle, elle se trouvait dans une voiture fermée, emportée au grand galop des chevaux. À ses côtés, elle revit les deux hommes masqués qui s’étaient emparés d’elle et qui, à toutes ses questions, ne répondirent que par un silence absolu.

La voiture marcha toute la nuit, ne s’arrêtant que pour changer de chevaux. À chaque relai, Elena s’efforçait d’appeler à son secours les gens de la poste ; mais les stores étaient soigneusement fermés, et les ravisseurs en imposaient, sans doute, par quelque fable à la crédulité de l’entourage, car personne ne bougea pour la délivrer.

Elena se vit séparée de Vivaldi pour toujours, persuadée que cette violence était l’œuvre de la famille de son fiancé. Elle comprit quels obstacles insurmontables allaient se dresser entre eux et l’idée qu’elle ne le verrait plus agit sur elle avec tant de force qu’elle en oublia toute autre crainte.

Dans la matinée, comme la chaleur commençait à se faire sentir, on abaissa un peu les panneaux de la voiture pour donner de l’air ; mais cette petite ouverture ne laissait voir que des cimes de montagnes et des roches sombres.