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— Monsieur, lui dit-il à voix basse, ne distinguez-vous pas, là-bas dans l’obscurité, un homme…

Vivaldi, projetant la lumière en avant, aperçut confusément quelque chose de semblable à une figure humaine, immobile à l’extrémité du passage ; son vêtement paraissait de couleur noire ; mais les ténèbres, dont cette forme vague se détachait à peine, ne permettaient d’en discerner aucun trait. Ils pressèrent le pas ; mais arrivés à l’endroit où la figure s’était montrée, ils ne trouvèrent plus rien. Ils étaient alors au bord d’un petit escalier qui descendait à des caveaux souterrains. Vivaldi appela à grands cris, et n’entendit sous ces voûtes que l’écho de sa voix. Il descendit rapidement, toujours suivi de Paolo qui, à peine arrivé au bas, lui dit :

— Le voilà, monsieur, je le vois encore ; il s’échappe par la porte qui est là-bas devant nous.

En effet, le bruit d’une porte roulant sur ses gonds se faisait entendre dans l’éloignement. Cette porte à peine ouverte, se referme aussitôt. C’était bien, pensèrent-ils, la même figure déjà entrevue qui s’enfuyait par là et qui craignait d’être découverte. Vivaldi s’élance vers la porte mal fermée qui cède sous ses efforts.

— Ah ! dit-il, pour cette fois tu ne m’échapperas plus !

Mais entré dans la chambre, il n’y trouva personne. Il fit le tour des murs et les examina attentivement, ainsi que le sol, sans découvrir aucune issue par où un homme aurait pu s’échapper. Il n’aperçut d’autre ouverture qu’une haute fenêtre, fermée par