T R^A G É P.I E, 5»
Qui me montra fur moi leur main déjà levée ,
Enfin par qui la Perfe avec moi fut fauvée ,
Quel honneur , pour fa foi , quel prix a-t-il reçu ?
A s A P H,
On lui promît beaucoup , c'eft tout ce que j'ai fin
A s s u É R u s.
O d'un fi grand fervice oubli trop condamnable t
Des embarras du trône effet inévitable I
De foins tumultueux un prince environné ,
Vers de nouveaux objets eft fans ceflé entraîné.
L'avenir l'inquiète , & le préfent le frappe.
Mais plus promt que l'éclair le paiïé nous échappe.
Et de tant de mortels à toute heure emprefles
A nous faire valoir leurs foins intérefiés ,
Il né s'en trouve point qui , touchés d'un vrai zcle ,
Prennent à notre gloire un intérêt fidèle ,
Du mérite oublié nous faflfent fouvenir ,
Trop prompts à nous parler de ce qu'il faut punir.
Ah, que plutôt rmjuré échappe à ma vengeance.
Qu'un fi rare bienfait à ma reconnoilTance ?
Et qui voudroit jamais s'expofer poiir fon roi î
Ce mortel , qui montra tant de zèle pour moi »
Vit-il encore ?
A s A P H. Il voit l'aftre qui vous éclaire.
ASSUÉRUS.
Et que n'a-t-îl plutôt demandé fon falaîre > Quel pays reculé le cache à mes bienfaits î
A s A p H.
Affis le plus fouvent aux portes du palais ; Sans fe plaindre de vous ni de fa deftinée , -Il y traîne, Seigneur , fa vie infortuiiée,
ASSUER-US.
Et je dois d'autant moins oublier la vertu t Qu'elle-même s'oublie. Il fe nomme, dis-tu?
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