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TRAGÉDIE. ij

��ACTE IL

te Thédtrc reprêfente la chambre où efi le Trâne. d'Ajfuerus.

SCENE PREMIERE.

AMAN, HYDASPE,

��Jli É quoî , lorfque le jour ne commence qu*à luîre ", Dans ce lieu redoutable ofes-tu m'introduire î H Y D A s P E.

Vous favez qu*on s'en peut repofer fur ma foî ; Que ces portes , Seigneur , n'obéiflent qu'à moi. yenez. Par-touc ailleurs on pourroit nous entendre^

Aman. Quel eft donc le fecret que tu me veux apprendre ?

H Y D A s P E. Seigneur , de vos bienfaits mille fois honoré , Je me fouviens toujours que je vous ai juré D'expofer à vos yeux par des avis iincères , Tout ce que ce palais renferme de myftères. te roi d'un noir chagrin paroît enveloppé. Quelque fonge effirayant cette nuit l'a frappé. Pendant que tout gardoit un fîlence paifîble. Sa voix s'cft fait entendre avec un cri terrible. J*ai couru. Le défordre étoit dans Ces difcours. Il s'eft plaint d'un péril qui raenaçoit fes jours. II parloit d'ennemi , de raviffeur farouche , Même le nom d'Efther eft forti de fa bouche. Il a dans ces horreurs pafle toute la nuit,

fnfin, las d'appeller un fommeil qui le fuit," our écarter de lui ces images funèbres , Il s'eft fait apporter ces annales célèbres , Tomi llh B

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