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& qui ne pouvoît pas manquer de l'être fous le nom de tant de faints Pères qui le rempliflènc de leurs plus beaux fentimens. Taivuvos lettres, dkss-vous, avecajjt\ d'indifférence , quelquefois avec plaifir , quelquefois avzc dégoût^ félon qu'elles me fembloient bien ou mal écrites. C'ell-à-dire , fclon que vous étiez de bonne ou mau- vaifc humeur. Mais je ne m'arrête point à cela, &: je crois que c'eft feulement un préambule pour venir à votre but, qui eft de venger la poèjîe d'un affront que vous prétendez qu'elle a reçu. Le crime du poète, dites- vous à tout Port-Royal, vous a irrité contre la poëjie.
Mais, Monfîeur, s'il fetrouvoit qu'en eft'et on ne l'eue point ofFenfée , n'auroit-on pas grand fujetde fe mo- quer des efforts que vous faites pour la défendre î Voyez donc tout à loifir fi on peut lui avoir fait quel- que outrage, puifqu'on n'a pas feulement parlé d'elle. On n'a pas nommé la poéjîe dans toute la lettre ; & tout ce qu'on y dit ne regardant que les poètes de théâtre, fi c'eft une injure, elle,jie peut offenfcr que la comédie feulement, & non pas la poéïie. Croyez- vous que ce foit la même chofe, & prenez-vous ainû l'efpèce pour le genre î
On voit bien dès-îà que vous êtes un poète de théâ- tre , & que vous défendez votre propre caufe ; car vous auriez vu plus clair dans celle d'un autre , & vous n'auriez pas confondu deux chofes, qui font auffi diiîé- rentes que le bien & le mal. Mais enfin, puifqu'on a feulement parlé des poètes de théâtre , qu'a-t-on dit contre eux qui puifle vous mettre fi fort en colère ? On hs a appelles empoifonneurs des âmes. C'eft ce qui vous offenfe , &: je ne fais pourquoi ; car jufqu'ici ces poètes n'ont point accoutumé de s'en offenfer. Peut-être avez- vous oublié, en écrivant votre lettre, que la comédie n'a poin- d'autre fin que d'infpirer des pallions aux fpeftateurs , & que hs pafTîons , dans le fentiment même d'es philofophes payens , font les maladies & les poifons des amcs.
Au moins apprenez-moi comme il faut agir avec
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