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TRAGÉDIE. ia;

Bien-tôt ils vous diront que les plus faintes loîx , Maîtrefleis du vil peuple , obéiflcnt aux rois ; Qu'un roi n'a d'autre frein que fa volonté même ; Qu'il doit immoler tout à fa grandeur fuprcme ; Qu'aux larmes , au travail le peuple efl: condamné , Et d'un fceptre de fer veut être gouverné 5 Que s'il n'eft opprimé , tôt ou tard il opprime. Ainfî de piège en piège , & d'abîme en abîme , Corrompant de vos mœurs l'aimable pureté , Ils vous feront enfin hair la vérité ; Vous peindront la vertu fous une affreufe image. Hélas , ils ont des rois égaré le plus fagc i Promettez fur ce livre 6c devant ces témoins, Que Dieu fera toujours le premier de vos foins ; Que févère aux méchans , & des bons le refuge , Entre le pauvre & vous, vous prendre7 Dieu pour juge > 'Vous fouvenant, mon fils, que caché fous le lin , Comme eux vous fûtes pauvre, & comme eux orphelin.

J o A s au milieu de la tahls , ayant la main fur le Livrefaint. Je promets d'obferver ce que la loi m'ordonne. Mon Dieu , punifl'ez-moi , fi je vous abandonne,

J o A D. Venez , de l'huile fainte il faut vous confacrer, Pavoiilcz , Jofabet , vous pouvez vous montrer.

��SCENE IV.

JOAS, JOAD, JOSABET, ZACHARIE SALOMITH , AZARIAS , ISMAF.L , TROIS AUTRES CH^FS DES LÉVITES, LE CH(EUR.

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��J o s A B E T emhraffant Joas, fils de David l

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