Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome2.djvu/327

Cette page n’a pas encore été corrigée

TRAGÉDIE. 31^

Moi-même , pour tout fruit de mes foins fupetflus , Maintenant je me cherche , & ne me trouve plus. Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune. Je ne me fouviens plus des leçons de Neptune. Mes feuls gémiflemens font retentir les bois , Et mes courfîers oiûfs ont oublié ma voixv Peut-être le récit d'un amour fi fauvage Vous fait, en m'écoutant, rougir de votre ouvrage. D'un cœur qui s'offre ivous quel farouche entretien ! Quel étrange captif pour un fi beau lien 1 Mais l'offrande à vos yeux en doit être plus chère. Songez que je vous parle une langue étrangère ; Et ne rejettez pas des vœux mal exprimés , Qu'Hippolyte , fans vous , n'auroit jamais formés.

��SCENE I I L

HIPPOLYTE, ARICIE, THÉRAMENE, I S M E N E.

��S

��Thêramene.

��EjGNEUR, la reine vient , & je l'ai devancée 5 Elle vous cherche.

HlPPOLYTE.

Moi ? Thêramene.

J^'ignore fa penfee ; ?îaîs on vous eft venu demander de fa part. Phèdre veut vous parler avant votre départ.

HlPPOLYTE.

Phèdre I Que hii dirai-je î Et que peut-elle attendre

A R I C I E.

Seigneur , vous ne pouvez refufer de l'entendre. Quoique trop convaincu de fon inimitié , Vous devez à fw pleurs quelque ombre de piçié.

Oiv

�� �