zU I P H I G E N I E,
Mais , cependant , q Ciel î O mère infortunée î De feftons odieux ma fille couronnée , Tend la gorge aux couteaux , par foa père apprêtés. Calchas va dans fon fang . . . barbares , arrêtez ; C'eft le pur fang du Dieu qui lance le tonnerre. J'entends gronder la foudre , &: fcns trembler la terre Un Dieu vengeur , un Dieu fait retentir fes coups.
SCENE V.
CLYTEMNESTRE , .ÏGINE , ARCAS , Caries.
A R C A Sé
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��'en doutez point, Madame, un Dieu combat pour Achille en ce moment exauce vos prières ; Il a brifé des Grecs les trop foibles barrières. Achille eft à l'autel. Calchas eft éperdu. Le fatal facrifice eft cncor fufpendu. On fe menace , on court, l'air gémit, le fer brille^ Achille fait ranger autour de votre fille Tous £cs amis , pour lui prêts à fe dévouer. Le trifte Agamemnon , qui n'ofe l'avouer. Pour détourner fes yeux des meurtres qu'il préfàge," Ou pour cacher fes pleurs j s'eft voilé le vifage. Venez , puifqu'il fe taît , venez par vos difcours De votre défenfeur appuyer le fecours. Lui-même de fa main , de fang toute fumante J I veut entre vos bras remettre fon amante ; Lui-même il m'a chargé de conduire vos pas. Ne craignez rien.
Clytemnestre. Moi, craindre ! Ah, courons, cher Arcas Le plus affreux péril n'a rien dont je pâlifle. J'irai par-tout. Mais dieux î ne vois-je pas Ulyffe ^ C'eft lui. Ma fille eft morçe , Arcas , il n'eft plus tcmp
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