1^ I P H I G E N I E,
ACTE IV.
SCENE PREMIERE.
E R_I P HILE. DORIS,
D O R. I s.
x\ H , que me Hites-vous ? Quelle étrange manie Vous peur faite envier le fort d'Iphigénie ? Dans une heure elle expire. Et jamais, dites- vous, Vos yeux de fcn bonheur ne furent plus jaloux. Qui le croira, Madame ? Et quel coeur fi farouche .
E R. I P H I L E.
Jamais rien de plus vrai n'eft forci de ma bouchci
Jamais de rant de foins mon efprit agité
Ne porta plus d'envie à fa félicité.
Favorables périls ! Efpérance inutile !
N'as -tu pas vu fa gloire, & le trouble d'Achille i
J'en ai vu , j'en ai fui les fîgnes trop certains. \
Ce héros, fi terrible au refte des humains ,
Qui ne connoît de pleurs que ceux qu'il fait répandre
Qui s'endurcit contre eux.dès l'âge le plus rendre»
Et qui , fi l'on nous fait un fidèle difcours ,
Suça même le fang des lions & des ours,
Pour elle de la crainte a fait l'apprentiflage :
Elle Ta vu pleurer Se changer de vifage.
Et tu la plains, Doris ? Par combien de malheurs
Ne lui voudrois-je point difputer de tels pleurs î
Quand je devrois, comme elle, expirer.dans une heure.
Mais que dis-je expirer ! Ne crois pas qu'elle meure.
Dans un lâche fommeil crois-tu qu'enfeveli ,
Achille aura pour elle impunément pâli ?
Achille à fon malheur faura bien mettre obftadc.
Tu verras que ie5 dieux n*onc di6lé cet oracle,
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