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Il cft mort ; &: j'en ai , pour garants trop certains ,
Son courage & fon nom trop fufpeds aux Romains,
Ah , que d'un Ci beau lang , dès long-temps altérée ,
Rome tient maintenant fa vidtoire alFurée î
Quel ennemi fon bras leur alioit oppofer !
Mais fur qui , malheureufe , cfes-tu t'excufer ?
Quoi, tu ne veux pas voir que c'eft toi qui Topprimes,
Et dans tous fcs malh;;urs reconnoître tes crimes î
De combien d'afTaffins l'avois-je enveloppé ?
Comment à tant de coups feroit-il échappé î
Il évitoit en vain les Romains & fon frère ;
Ne le livrois-je pas aux fureurs de fon père ?
C'eft moi , qui , les rendant l'un de l'autre jaloux ,
Vins allumer le feu qui les embrafe tous 5
Tifon de la difcorde, & fatale furie,
Que le démon de Rome a formée & nourrie.
Et je vis ? Et j'attends que de leur fang baigné
Pharnace des Romains revienne accompagné î
Qu'il étale à mes yeux fa parricide joie ?
La mort au défefpoir ouvre plus d'une voie.
Oui , cruelles , en vain vos injuftes fccours
Me ferment du tombeau les chemins les plus courts.
Je trouverai la mort jufques dans vos bras même.
Et toi, fatal tiflu , malheureux diadème, Inftrument & témoin de toutes mes douleurs ; Bandeau que , mille fois, j'ai trempé de mes pleurs, Au moins , en terminant ma vie &: mon fupplicc , Ne pouvois-tu me rendre un funefte fervicc } A mes triftes regards , va , cefTe de t'offrit , D'autres armes ^ fans toi , fauront me fecourir ; Et périfle le jour, & la main meurtrière Qui jadis fur mon front t'attacha la première.
P H Œ D I M E.
On vient. Madame , on vient ; & j'cfpére qu'Arcas, Pour bannir vos frayeurs , pone vers vous fes pas.
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