Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome2.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée

TRAGÉDIE. i9i

SCENE IL

MONIME, XIPHARÉS, PH(EDIME.

M O N I M E.

O EiGNEUR. , je pailois de vous-même. Mon ame fouhaitoic de vous voir en ce lieu , Pour vous ....

X I P H A R È s. C'cft maintenant qu'il faut vous dire adieu.

M o N I M E.

Adieu , vous î

X I p H A R É s.

Oui, Madame, & pour toute ma vie. M o N I M E. Qu'entends-jcîOnmcdifoit...Hélas , ils m'ont trahie î

X I p H A R É s. Madame , je ne fais quel ennemi couvert. Révélant nos fecrets , vous trahit oc me perd. Mais le roi, qui tantôt n'en croyoit point Pharnace , Maintenant dans nos cœuis fait tout ce qui fe palle. Il feint ; il me catefle , &: cache fon dellcin. Mais moi, qui, dès l'enfance , élevé dans fon feih. De tous fes mouvcmens ai trop d'intelligence , J'ai lu dans Ces regards fa prochame vengeance. II prefTe , il fait partir tous ceux , dont mon malheur Pourroit à la révolte exciter la douleur. Pc fes fauffes bontés j'ai connu la contrainte. Un mot même d'Arbatc a confirmé ma crainte ; II a fu m'abordcr ; & , les larmes aux yeux : On fait tout , m'a-t-il dit , fauvez-vous de ces lieux , Ce mot m'a fait frémir du péril de ma reine j Et ce cher intérêt eft le feul qui m'amène. Je vous crains pour vous-même , ôc je viens â genoux Vous prier , ma princcUè , Se vous fléchir pour vgus. T(/m« //, I

�� �