t rc»! MITHRIDATE,
Madame , il vous difoic qu'un imporcanc defïèîn ; Malgré lui, le forçoic à vous quitter demain. Ce leul dcfTeiu l'occupe 5 6c , hâtant fon voyage , Lui-même ordonne tout-, préfent fur le rivage. Ses vailleaux en tous lieux fe chargent de foldats. Et par-tout Xipharès accompagne les pas. D'un rival en fureur eft-ce là la conduite î Et voit-on fes difcours démentis par la fuite î
M O N I M E.
Pharnace , cependant , par fon ordre arrêté ; Trouve en lui d'un rival toute la dureté. Phœdime , à Xipharès fora-t-il plus de grâce ?
P H Œ D I M E.
C'eft l'ami dos Romains qu'il punit en Pharnace j L'amour a peu de part à fes jultes foupçons. .
M o N I M E.
Autant que je le puis , je cède à tes raifons ; Elles calment un peu l'ennui qui me dévoie. Mais pourtant Xipharès ne paroît point encore.
Phœdime. V^inc erreur des amans , qui , pleins de leurs defirs . Vcudroient que tout cédât au foin de leurs plai!' Qui , prêts à s'irriter contre le moindre obîtacL .
M o N I M E.
Ma Phœdime , & qui peut concevoir ce miracle ? Après deux ans d'ennuis, dont tu fais tout le poids Quoi, je puis refpirer pour la première fois ? Quoi , cher prince , avec toi je me verrois unie ' Et loin que ma tendreflê eût expofé ta vie , Tu verrois ton devoir , je verrois ma vertu Approuver un amour fi long-temps combattu ? Je pourrois tous les jours t'affurer que je t'aime î Que ne vienscu î
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