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TRAGÉDIE. 185

Allons , Madame , allons. Je m'en vais vous unir.

M O N I M E.

?lut6t de mille morts duffiez-vous me punir I

M I T H R I D A T E.

/ous réfiftcz en vain , & j'entends votre fuite.

M o N I ME.

-n quelle extrémité , Seigneur , fuis-je réduite î ' ■ . enfin je vous crois, & je ne puis pcnfer

. feindre fi long-temps vous puifliez vous forcer, lieux me font témoins , qu'à vous plaire bornée , ame à tout fon fort s'étoit abandonnée. , l\ quelque foiblclFe avoit pu m'allarmer, cous fes ctfoits mon cœur a dû s'armer ; aoyez point, Seigneur, qu'auteur de mes allarmes, t'harnace m'ait jamais coûté les moindres larmes. 3c fils vidoricux que vous favorlfez. Cette vivante image en qui vous vous plaifez , 3ct ennemi de Rome & cet autre vous même ; Enfin , ce Xipharès que vous voulez que j'aime . . ;

M I T H B. I D A T E.

• Vous Taimez ?

M o N I M E.

si le fort ne m'eût donnée à vous , Mon bonheur dépendoit de l'avoir pour époux. Avant que votre amour m'eût envoyé ce gage , Nous nous aimions.. Seigneur, vous changez de vifage î M1THB.1DATE. ' , Madame. Il fuffit. Je vais vous l'envoyer. /,. Le temps eft cher , il le faut employer. Je vois qu'à ra'obcir vous êtes difpofée. Je fuis content.

M o N I M E en s'en allant.

O Ciel ! Me ferois-je abufce î

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