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TRAGÉDIE. i8i

•\. ncvez cet hymen. Et , repafTant l'Euphrate ,

s voir à TAlie un autre Mithridate.

nos tyrans communs en pâlillent d'effroi , Et que le bruit à Rome en vienne jufqu'à moi.

Pharnace.

Seigneur, je ne vous puis déguifer ma Turprife. J'écoute avec tranfport cette grande entreprife j Je Tadmire. Et jamais un plus hardi deffein Ne mit à des vaincus les armes à la main. Sur-tout, j'admiie en vous ce cœur infatigable , ! '"' femble s'affermir fous le faix qui l'accabk. , li j'ofe parler avec ffncérité , r:es-vous réduit à cette extrémité ? Pourquoi tenter fi loin des courfes inutiles , Quand vos états encor vous ofi-rent tant d'afyles ?^ El vouloir affronter des travaux infinis , Dignes plutôt u un chef de malheureux bannis , Que d'un roi qui , n'agucre , avec quelque apparence. De l'aurore au couthant portoit fon efpérance 3 ^ doit fur trente états fon trône floriflànt ,

le débris eft même un empire puiffant ?

s fcul. Seigneur, vous feul, après quarante annéw, . =z encor lutter contre les dcltinées. ^acable ennemi de Rome &c du repos, prcz-vous vos foldats peur autant de héros ? jz-vous que ces cœurs, tremblans de leur défaite ,

ués d'une longue & pénible retraite ,

chent avidement, fous un ciel étranger > Li^ mort oc le travail , pire que le danger ? Vaincus, plus d'une fois, aux yeux de la patrie. Soutiendront- ils ailleurs un vainqueur en furie ? Sera-t-il moins terrible, & le vaincront-ils mieux Dans le fein de fa ville , à l'afped de fes dieux ?

Le Parthc vous rccherche,&: vous demande un gendrej Mais ce Parthe , Seigneur , ardent à nous défendre Lorfquc tout l'univers fembloit nous protéger. D'un gendre , faas appui , voudra-t-il fc charg^er ^

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