Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome2.djvu/180

Cette page n’a pas encore été corrigée

jyi M I T H R I DAT E,

Je vois qu'un fils perfide , épris de vos beautés," Vous a parlé d'amour, & que vous l'écoutcz. Je vous j::tcc pour lui dans des craintes nouvelles. Mais il jouira peu de vos pleurs infidèles , Madame 5 &: déformais tout eft fourd à mes loix , Ou bien vous l'avez vu pour la dernière fois. Appeliez Xipliarès.

M N r M E.

Ah , que voulez-vous faire ? Xipharês ....

MiTHRiDATE.

Xipharês n'a point trahi fon père. Vous vous prelîcz en vain de le dcfavouerj Et ma tendre amitié ne peut que s'en louer. Ma honte en feroit moindre , ainfi que votre crime, Si ce fils , en eflPet digne de votre eftime, A quelque amour encore avoir pu vous forcer. Mais quk'un traître , qui n'cil hardi qu'à m'offenfer , De qui nulle vertu n'accompagne l'audace ; Que Pharnace , en un mot, ait pu prendre ma placC; Qu'il foit airné. Madame, & que je fois haï î

��SCENE V.

MITHRIDATE, MONIME, XIPHARÊS

MlXHRIDATE.

V ENF.z ,, mon fils , venez , votre père eft trahi. Un fils audacieux infulte à m.a ruine, Traverfe mes defleins , m'outrage , m'arTafline , Aime la reine , enfin , lui plaît , & me ravie Un cœur que fon devoir à moi feul aflervit. Heureux , pourtant heureux , que dans cette difgrac* Je ne puiflè accufer quc_ la main de Pharnace j Qu'une mère infidelle , un frère audacieux , Vous préfentcnç en vain leur exemple odieux. ;

�� �