TRAGÉDIE. 'les
MiTHRiDATE.
Parle , je te l'ordonne, & je veux tout apprendre.
A ^ B A T E.
Seigneur, jufqu'à ce jour ce que j'ai pu comprendre. Ce prince a cru pouvoif , après votre trépas , Compter cette province au rang de fes érats ; Et, fans connoître ici de loix que fon courag-c. Il vcnoit par la force appuyer fon partage.
M I T H K. I D A T E.
Ah , c'cft le moindre prix qu'il Ce doit propofcr.
Si le Ciel de mon fort me lailFe difpofer.
Oui , je refpirc , Arbate , ôc ma joie efl: extrême.
Je tremblois , je l'avoue , & pour un fils que j'aime ,
Et pour moi, qui craignois de perdre un tel appui.
Et d'avoir à combattre un rival tel que lui.
Que Pharnace m'olïcnfe , il oftie à ma colère
Un rival, dès long-temps, foigneux de me déplaire ;
Qui, toujours des Romains admirateur fecret ,
Ne s'ell jamais contre' eux déclaré qu'à regret ;
fit s'il faut que pour lui Monime prévenue
Ait pu porter ailleurs une amour qui m'ell due ;
Malheur au criminel- qui vient me la ravir ,
Et qui m'ofc offcnfer, ÔC n'ofe me fervir.
L'avne-t-elle î
Arbate. Seigneur , je vois venir la reine.
M I T H R I D A T E.
Dieux , qui voyez ici mon amour &c ma haine. Epargnez mes malheurs, &: daignez empêcher Que je ne trouve encor ceux que je vais chercher» Atb"a;:c , c'eit aûez : qu'on mc'laifle avec elle.
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��Tome II, Il
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