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ij8 M IT H RI D AT E»

XlPHARÊs.

Avez-vous plaint un moment mes ennuis ^

M O N I M E.

Pilnce . , . N'abulez point de l'état où je fuis.

X I P H A R É s. En abufer ! O Ciel î Quand je cours vous défendre. Sans vous demander rien, fans ofer rien prétendre: Que vous dirai-je enfin ? Lorfque je vous promets De vous mettre en état de ne me voir jamais.

M o N I M E.

Ceft me promettre plus que vous ne fauriez faire.

X I p H A R É s. Quoi, malgré mes f:rmens , vous croyez le contraire î Vous croyez qu'abufant de mon autorité , Je prétends attenter à votre liberté. On vient. Madame, on vient. Expliquez-vous de grâce. Un mot.

M o N i M E. Défendez-moi des fureurs de Pharnace. Pour me faire. Seigneur , confenrir à vous voir , Vous n'aurez pas befoin d'un injulle pouvoir.

XlPHARÉS.

Ah, Madame !

^1 o N I M E. Seigneur, vous voyez votre frère.

��SCENE I I L

MONIME, PHARNACE, XIPHARÉS.

Pharnace.

J usQUEs à quand, Madame, attendrez-vous mon père. Des témoins de fa more viennent, à tous momens. Condamner votre doute Se vos retardemens. Venez, fuyez l'afped de ce climat fauvage , Qui ne parle â vos yeux que d'un triile efclavage.

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