ce ainsi qu'à mes vœux il sait s'accommoder?
C'est Roxane, et non moi, qu'il faut persuader.
De quelle crainte encor me laisse-t-il saisie!
Funeste aveuglement! Perfide jalousie!
Récit menteur, soupçons que je n'ai pu celer,
Fallait-il vous entendre, ou fallait-il parler?
C'était fait, mon bonheur surpassait mon attente,
J'étais aimée, heureuse, et Roxane contente.
Zaïre, s'il se peut, retourne sur tes pas:
Qu'il l'apaise. Ces mots ne me suffisent pas:
Que sa bouche, ses yeux, tout l'assure qu'il l'aime;
Qu'elle le croie enfin. Que ne puis-je moi-même,
Echauffant par mes pleurs ses soins trop languissants,
Mettre dans ses discours tout l'amour que je sens!
Mais à d'autres périls je crains de le commettre.
Zaïre
Roxane vient à vous.
Atalide
Ah! cachons cette lettre.
Scène II.
Roxane, Atalide, Zatime, Zaïre
Roxane, à Zatime.
Viens. J'ai reçu cet ordre. Il faut l'intimider.
Atalide, à Zaïre.
Va, cours, et tâche enfin de le persuader.
====Scène