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Le brave Hippomédon s’efforce, en votre abſence,
De ſoutenir leur choc de toute ſa puiſſance.
Par ſon ordre, Seigneur, je vous viens avertir.

Polynice
Ah ! les traîtres ! Allons, Hémon, il faut ſortir.
(À la reine.)
Madame, vous voyez comme il tient ſa parole :
Mais il veut le combat, il m’attaque, & j’y vole.

Jocaſte
Polynice ! Mon fils ! … Mais il ne m’entend plus :
Auſſi bien que mes pleurs mes cris ſont ſuperflus.
Chère Antigone, allez, courez à ce barbare
Du moins allez prier Hémon qu’il les ſépare.
La force m’abandonne & je n’y puis courir ;
Tout ce que je puis faire, hélas ! c’eſt de mourir.