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CcTar v.ous voit par-touc attendre Ion paflàge.
Narcisse. Avec tout l'Univers je viens lui rendre hommage , Seigneur; c'cft le dcficin qui m'amène en ces lieux,
B U R. R H U s.
Près de Britannicus vous le fcrvirez mieux. Craignez-vous que Céfar n'accufc votre abiènce! Sa grandeur lui répond de votre obéïlTancc. C'ell à Britannicus qu'il faut juftifier Un foin dont Ces malheurs fe doivent défier. Vous pouvez fans péril refpecter fa misère , Néron n'a point juré la perte de ton frère. Quelque froideur qui femble altérer leurs efprîfj. Votre Maître n'eft point au nombre des Profcrits. Néron même , en fon cœur , touché de votre zélé. Vous en tiendroit peut-être un compte plus fidcle. Que de tous ces refpedts vainement aflîdus , Oubliés dans la foule auiTî-t«t que rendus.
Narcisse. Ce langage , Seigneur, eft facile à comprendre; Avec quelque bonté Céfar daigne m'cutendrc; Mes foins trop bien reçus pcurroient vous irriter. A l'avenir, Seigneur, je faurai l'éviter.
B u R R H u s. Narciflc , vous réglez mes delfeins fur les vôtres: Ce que vous avez fait , vous l'imputez aux autre». Ainli, lorfqu'inutile au relie des humains , Claude lairîbit gémir l'Empire entre vos mains. Le reproche éternel de votre confcience Condamnoit devant lui Rome entière au filencc. Vous lui laifliez à peine écouter vos Flatteurs: Le rcfte vous fembloit autant d'Accufateurs , Qui prêts à s'élever contre votre conduite, Alloient de nos malheurs développer la fuite; Et lui portant les cris du Peuple & du Sénat, Lui demander juftice au nom de tout l'état. Toutefois pour Céfar je crains votre picfence : Je crains , puifqu'il vous Êiut parler fans complaifancc , Tome L P
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