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Petit Jean.

Faites donc mettre au moins des gardefous là-haut.

Dandin.

Quoi ? L’on me mènera coucher sans autre forme ?
Obtenez un arrêt comme il faut que je dorme.

Leandre.

Hé, par provision, mon père, couchez-vous.

Dandin.

J’irai, mais je m’en vais vous faire enrager tous.
Je ne dormirai point.

Leandre.

Hé bien, à la bonne heure.
Qu’on ne le quitte pas. Toi, l’Intimé, demeure.

SCENE V.
LEANDRE, L’INTIMÉ.
Leandre.

JE veux t’entretenir un moment sans témoin.

l’Intimé.

Quoi ? Vous faut-il garder ?

Leandre.

J’en aurois bon besoin.
J’ai ma folie, hélas, aussi bien que mon père !

l’Intimé.

Oh ! vous voulez juger ?

Leandre.

montrant le logis d’Isabelle.

Laissons-là le mystère.
Tu connois ce logis.

l’Intimé.

Je vous entends enfin.
Diantre, l’amour vous tient au cœur de bon matin.
Vous me voulez parler, sans doute, d’Isabelle.
Je vous l’ai dit cent fois, elle est sage, elle est belle ;