fur la v:e de Jean Racine» xîîj
moifelles de faint Cyr , réunir la poèTîe avec la religion , il fit pour cette maifon quatre can- tiques & deux tragédies tirées de l'Ecriture fainte. Ejîher qui fit reprélèntée à faim Cyr , par les jeunes penfionnaires que l'Auteur avoit formées à la déclamation , reçut les applau- diffemens de tous les fpedateurs. Athalie , quî ne fut pas repréfentée , mais feulement im- primée, trouva d'abord peu de leéteurs; 5c l'auteur n'en a jamais vu le fuccès qui lui fut feulement prédit par Boileau , qui l'alTura que cette pièce étoit fon chef-d'œuvre , & que tôt ou tard le Public y reviendroit.
Racine , dégoûté de la poèfie , eut fujet aufli de fe dégoûter de la Cour , par une aiigracc honorable pour lui , puifqu'elle fut occafîon- née par un Mémoire dont le bien public étoit l'objet, & qu'il avoit fait à la foUicitation de Madame de Maintenon ; il faut lire ce fait dans les mémoires de fa vie , & la lettre pleine d'une noble hardiefle, qu'il écrivit à Madame de Maintenon. Après voir toute fà vie extrême- ment appréhendé la mort, il en reçut le coup avec autant de tranquillité que de religion le 21 Avril 1699 -i à l'âge de 5P ans, après une opération qui lui fut faite trop tard pour re- médier à un abfcès au foie , qu'on n*avoit pas connu d'abord , & dont on a cru que la crainte d'avoir déplu au Roi avoit été la caufe.
L'épitaphc que Boileau à faite pour être mife fur le tombeau de Racine , eft rapportée en latin & en françois dans les nouveaux mé- moires. N9US ne rappellerons ici que le qua-5
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